Les origines du « Père Divin » Aÿ sont incertaines. Dans le Conte des deux frères rédigé au milieu de la période ramesside, le héros Bata combat un pharaon anonyme qui a organisé le rapt de sa compagne[138]. Son rival Néphéritès Ier parvient au pouvoir (-398 à -393), fonde la XXIXe dynastie et déplace la capitale à Mendès. L'inclusion de la nécropole royale dans l'enceinte religieuse constitue une innovation qui caractérise le premier millénaire avant notre ère et l'on retrouve la même situation à Saïs pour les sépultures royales de la XXVIe dynastie[133]. Ils décrivent un royaume égyptien dévasté par d'horribles événements où les voleurs règnent en maître, où tout bonheur est absent et où les cycles naturels sont bouleversés[71] : « On prendra les armes de guerre, le pays vivra dans le tumulte. Il s'agit d'une fête religieuse organisée par les prêtres après les funérailles du roi précédent dans un délai de soixante-dix jours après la mort du roi (délai nécessaire à la momification de la dépouille). Sous le dernier Ramsès, le grand-prêtre Hérihor devient une sorte de pseudo-pharaon[33]. Le mariage est un état de fait, une cohabitation d'un homme et d'une femme au sein d'une même maison[96]. Khéops - IVe dynastie - Musée égyptien du Caire. Pour éloigner la famine de son royaume, Busiris sacrifie chaque année à Zeus un étranger de passage. À Nekhen, les tombes des élites laissent apparaître une utilisation ininterrompue de la nécropole entre la période Nagada I et les débuts de la Ire dynastie. L'historien ptolémaïque Manéthon, illustre cette confusion extrême en affirmant, par exagération, que la VIIe dynastie voit se succéder soixante-dix rois en soixante-dix jours. La massue est brandie bien haut, prête à fracasser le crâne d'un captif apeuré, les bras levés dans un ultime geste défensif. L'ultime représentant de l'institution pharaonique proprement dite est le dernier Lagide, Ptolémée XV (dit Césarion), fils de Jules César et de Cléopâtre. Selon la tradition grecque, Nitokris aurait régné à la fin de la VIe dynastie après l'assassinat de son frère Mérenrê II. Les dérives despotique et tyrannique lui sont interdites par le jeu de la Maât. Ce dernier est joué par le britannique Jack Hawkins et est présenté comme un despote mégalomane. À l'occasion de dialogues ésotériques avec un passeur récalcitrant, la traversée d'un canal est assimilé à un voyage vers les contrées de l'Au-delà. Le nom de Mény signifierait tout simplement « Quelqu'un » et ce souverain serait par définition un personnage non identifiable[14]. Il faut cependant se garder d'ethnocentrisme car le tabou de l'inceste varie fortement d'une société à l'autre. 13 Le nom du deuxième fleuve est Guihon: il entoure tout le pays de Cush. […] Je te décris le fils comme un adversaire, le frère comme un ennemi, l'homme assassinant son père. Fille de Mérenptah, elle épouse son demi-frère Séthi II et s'empare du pouvoir après la mort du chétif Siptah. Les compagnons d'enfance du futur pharaon sont généralement destinés à de brillantes carrières professionnelles en tant que directeur administratif, commandant militaire, héraut ou échanson. Selon les concepts de l'idéologie royale, la nature de Pharaon est double : humaine et divine. Dans certains passage, le défunt est identifié à Osiris et règne sur les morts dans le sombre royaume de l'Occident. Aÿ est déjà un haut fonctionnaire sous le règne d'Akhenaton, où il est mentionné d'abord comme Supérieur de la charrerie. Les liens filiaux entre le roi et les dieux sont mis en avant. Agissez donc ainsi et votre corps sera sain et prospère. À ce jour, la plus célèbre découverte est celle du tombeau de Toutânkhamon réalisée en 1922 par le britannique Howard Carter. Anonyme, il n'est désigné que par le terme « Pharaon » ou par l'expression équivalente de « roi d'Égypte ». Les représentations du roi ainsi que sa titulature ont été en revanche systématiquement détruites, indiquant que la profanation de la sépulture a eu lieu peu de temps après l'inhumation. L'avènement peut donc se dérouler à n'importe quel moment de l'année. Il conserve le rang de « Père Divin », peut-être en tant que tuteur du jeune roi. Les sources grecques parlent de ce souverain comme d'une femme (Hérodote, Manéthon, Ératosthène) mais le nom grec de Nitokris semble dériver du nom égyptien Nétikerti, un roi de la fin de la VIe dynastie mentionné par le Canon royal de Turin et assimilable au roi Netjerkarê de la Table d'Abydos. Pour ce faire de nombreux moyens d'ascension sont mis à sa disposition, le Pharaon grimpe à une corde ou à une échelle fixée entre ciel et terre, navigue dans des barques mythiques, devient flamme ardente ou fumée d'encens, se transforme en oiseau (faucon, oie, pélican, vautour, etc), en taureau sauvage, en serpent, en insecte, marche, nage, bondit ou pagaye dans des attitudes sportives ; devient nuage, orage, lumière, vent ou air[124]. On trouve donc principalement, tout au long de l'histoire égyptienne des dynasties memphites (Ancien Empire), héracléopolitaines (Première Période intermédiaire), thébaines (Moyen et Nouvel Empire), avarites (période Hyksôs pendant les XVe et XVIe dynasties) ou tanites (Nouvel Empire et Troisième Période intermédiaire)[5]. Ce lieu de vie est régulièrement agité par des conspirations nées de rivalités entre co-épouses jalouses. Ce retournement ou ce brouillage des règles matrimoniales se retrouve déjà dans les pratiques royales de l'Égypte pharaonique. Le mandataire du lignage est celui qui exerce l'autorité politique et celui qui officie aux cultes des ancêtres. Il s'agit d'un motif décoratif montrant le scribe en adoration devant Osiris et une liste de cartouches royaux disposés en deux rangées. La dernière modification de cette page a été faite le 5 février 2021 à 08:34. Au Nouvel Empire, la date coïncide avec la réapparition de la Lune dans le ciel comme l'attestent les textes au sujet d'Amenhotep Ier, Thoutmôsis Ier, Amenhotep II, Amenhotep V (Akhenaton) et Ramsès II. Le char de combat est introduit en Égypte durant la Deuxième Période intermédiaire lorsque le Delta du Nil est sous la domination des Hyksôs. Face à lui, les dignitaires locaux affirment, eux, de plus en plus leur pouvoir politique régional. Dans la chambre funéraire, la momie du pharaon repose dans trois cercueils anthropomorphes de taille croissante. Les grands pharaons sont largement passés à la postérité grâce aux écrits égyptiens de l'Antiquité, aux témoignages des historiens et géographes grecs (Hérodote, Diodore, Strabon) et aux chroniques bibliques. D'après les écrits laissés par les historiens de culture gréco-romaine tels Manéthon de Sebennytos ou Diodore de Sicile, ce personnage est désigné par le nom hellénisé de Ménès. Si le gouvernement de Pharaon est mauvais, s'il n'observe pas la Maât (la loi divine) alors le chaos-isefet prend le dessus, le malheur se répand et l'injustice règne en maître[73]. Sous Djéser, premier roi de la IIIe dynastie, la superposition de six mastabas de pierre donne la pyramide à degrés. Son successeur Hor-Aha a quant à lui visiblement manifesté le désir de parachever cette œuvre fondatrice. Après sa mort, en effet, la damnatio memoriae, ordonnée par son successeur et les souverains ramessides à l'encontre de tous les protagonistes de l'époque amarnienne, frappera également Aÿ, qui fut longtemps un serviteur d'Akhenaton. D'une manière générale, en Afrique, toute société humaine (petites communautés de quelques villages ou vastes royaumes) se caractérise par son organisation lignagère. D'où l'importance qu'attachent les pharaons aux noms qui les désignent et l'acharnement avec lequel ils ont fait marteler ceux d'un prédécesseur honni[49]. Dans les scènes de la théogamie, le Ka apparaît en même temps que le corps lors de la conception. Pour les Égyptiens, une communauté humaine est avant tout une large famille placée sous la protection d'ancêtres communs ; à savoir, in fine, les grandes divinités égyptiennes. Leur politique extérieure est tournée vers le monde méditerranéen. Il fonda cette ville en détournant le cours du Nil pour permettre son établissement à la frontière entre la Haute- et la Basse-Égypte[13]. Une fois roi, Aÿ poursuit l’œuvre de son prédécesseur. Plus tardive, la coiffe bleue khépresh est assez fréquente sous le Nouvel Empire. Les Anciens Égyptiens ont probablement vu dans cette élévation naturelle un symbole du tertre primordial sur lequel s'est éveillé Rê à l'aube des temps. Il est aussi chargé d'accomplir les rites agricoles de la fertilité car avant de cultiver les champs, il est nécessaire de s'adresser aux ancêtres pour espérer de bonnes récoltes[68]. Durant tout le XXe siècle, de nombreux scientifiques (historiens, biblistes, théologiens, exégètes) ou même de simples autodidactes ont tenté de cerner la véracité historique de la sortie hors d'Égypte du peuple hébreu. La plus célèbre des cinq pharaonnes est Hatchepsout « Celle qui est à la tête des nobles dames » (XVIIIe dynastie). Après hésitation, le roi lui envoie son troisième fils, Zannanza. Share photos and videos, send messages and get updates. Les années suivantes, elles sont étudiées par Gaston Maspero et son équipe du Musée de Boulaq[128]. Il met en œuvre la politique de réconciliation du pouvoir royal avec le clergé thébain d'Amon (s'il n'en est pas lui-même l'initiateur, le roi adolescent n'ayant alors que peu d'expérience). À toutes les époques la divinité de Pharaon est exploitée à des fins politiques et de propagande. La Liste de Karnak remonte au règne de Thoutmôsis III (XVIIIe dynastie) et figure gravée sur trois parois d'une chapelle originellement située dans l'enceinte d'Amon-Rê à Thèbes. Au sein des temples, ce fait est généralement passé sous silence dans l'iconographie où l'accent est surtout mis sur la relation entre le roi et son épouse principale, cette dernière jouant un rôle rituel d'importance. Beaucoup d'incertitudes demeurent sur les événements de cette époque contemporaine de la vie du Père Divin Aÿ, et des circonstances de son accession au trône. Les noms de 345 pharaons nous sont parvenus grâce à de multiples attestations dont des listes royales compilées par les scribes égyptiens. En Égypte antique, le harem est une institution parallèle à l'administration royale et indépendante de celle-ci. Tombeau de Toutânkhamon - XVIIIe dynastie. La formulation de ces clés n'engage que leur auteur, qui puise tant dans ses recherches et sources d'information que dans son imaginaire leurs révélation et libre mise à disposition suivant la forme et la rédaction retenues. Pharaon est montré debout, armé d'une massue et tenant par les cheveux un ennemi agenouillé. Le règne du pharaon Toutânkhamon a été court et peu glorieux (fin de la XVIIIe dynastie). Le Conte prophétique ou Prophétie de Néferti a une portée plus politique. Combattez pour son nom, témoignez du respect pour sa vie ; ainsi vous serez exempts de toute action dommageable ; celui qui est aimé par le roi sera un imakhou. En 1955, La Terre des pharaons (Land of the Pharaohs) de Howard Hawks, tourné en CinemaScope, relate l’épopée de la construction titanesque de la pyramide de Khéops. A ce titre elle fait partie des plus hautes statues du monde, quoi que dans les dernières de la liste. Certaines ont mis à profit leur compétence politique en tant que reine-mère, régente ou tutrice. La monarchie, remise sur pied par Horemheb, Séthi Ier et Ramsès II sombre à nouveau après la mort de Mérenptah du fait des rivalités entre ses descendants ; le pouvoir de Séthi II se voyant contesté dans le sud par Amenmes[31]. Le Ka est l'autre corps du roi, son tempérament, son double, son élément immortel. Les pharaons qui suivent se contentent de monuments plus modestes à Gizeh, Saqqarah et Abousir. Cette œuvre suppose que les Égyptiens conservaient dans les archives des temples des listes royales remontant aux origines de la monarchie égyptienne. Ceux de Séthi Ier et Ramsès II, sont très ruinés et le mieux conservé est celui de Ramsès III[126]. COMPENDIUM DE LA DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE. Cependant Pharaon ne devient divin qu'à partir du moment où il s'unit à son Ka, lorsque sa forme humaine fusionne avec cet élément immortel. Manquant d'argent, Khéops aurait obligé sa propre fille à se prostituer (Euterpe, CXXIV-CXXVI). D'après certains textes, Pharaon se place avec ferveur et sincérité sous la dépendance des dieux. Ces territoires sont désignés sous le terme égyptien de sepat (nome en grec), un mot qui est déterminé dans l'écriture hiéroglyphique par l'image d'un champ irrigué[69]. Ce dernier est couché sur un lit d'apparat durant un sommeil simulé qui évoque la mort. La fin de son règne marque la fin de la XIIe dynastie et le début de la XIIIe dynastie. Dès les Textes des pyramides, le pharaon est « celui qui met Maât à la place d’isefet » et « celui qui amène la Maât, qui repousse l’isefet ». Le souverain est considéré comme le successeur et l'incarnation du dieu faucon Horus, puis, à partir de la Ve dynastie, également comme le fils de Rê, le brûlant dieu solaire. Ce même emblème est confectionné en mie de pain mâchée que le roi doit ingérer. Aussi, c'est dans l'enceinte du temple d'Amon de Tanis que l'égyptologue français Pierre Montet, entre 1939 et 1946, a découvert les sépultures des pharaons des XXIe et XXIIe dynasties : Psousennès Ier, Aménémopé, Siamon, Psousennès II, Sheshonq II, Takélot Ier, Osorkon II, Sheshonq III et Sheshonq IV. Après la mort de ce dernier, Jéroboam retourne en Juda mais en conflit avec Roboam, fils de Salomon, il fonde le Royaume d'Israël (ou Samarie). Son fils et successeur Amenhotep III épouse au moins quatre princesses étrangères de haute lignée. Le roi est un ka ; sa bouche, c'est l'abondance. Très similaire, la deuxième table d'Abydos est une liste de cartouches peinte de couleurs vives. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Au Nouvel Empire, il est attesté qu'Amenhotep III, Akhenaton puis Ramsès II et Ramsès III ont convolé rituellement avec plusieurs de leurs filles[94]. Dans le Nord, à Héracléopolis se mettent en place les souverains successifs des IXe et Xe dynasties. Pendant son court règne de quatre ans, il construit à Karnak et Louxor. Ces colosses sont plus que des objets de décoration. Quant à Osiris et Isis, ils sont les principes de la fertilité et selon Plutarque, ils s'unissent déjà dans le sein maternel de Nout[89]. Dans d'autres formules, encore, Pharaon désire sortir de sa pyramide et monter vers les étoiles afin de briller éternellement, sans fatigue, dans le ciel nocturne. Prenant le contrepied de ces hypothèses, l'égyptologue allemand Rolf Krauss a tenté de démontrer que l'obscur pharaon Amenmes a été à l'origine du personnage de Moïse[147]. Son rôle est moindre et se limite à obtenir la bienveillance des divinités ; la régularité et l'abondance des eaux étant assurées par le moyen des offrandes cultuelles. Il s'enfuit en Nubie où l'on perd sa trace. Sur les épaules, on devine qu'elle porte aussi la coiffe némès. Vue sur l'intérieur de la première chapelle en bois dorée (réplique). Avec le retour de la stabilité et de la paix, le pays s'ouvre au commerce méditerranéen avec la Phénicie et les villes grecques. Cette liste est exposée au Musée égyptien du Caire depuis sa découverte en 1861 par l'équipe d'Auguste Mariette[10]. Les rois de la Deuxième Période intermédiaire sont ignorés, de même pour la pharaonne Hatchepsout et les quatre successeurs amarniens d'Amenhotep IV (Akhenaton, Toutânkhamon, Smenkhkarê et Aÿ). S'ils avaient tous été conservés intacts, ces temples auraient constitués une rangée quasi ininterrompue depuis le temple de Séthi Ier à Gournah, au nord, jusque vers le temple de Ramsès III à Médinet Habou, au sud, en passant entre autres par les temples de Montouhotep II et Hatchepsout à Deir el-Bahari, le Ramesséum (temple de Ramsès II) et l'Aménophium (temple d'Amenhotep III).
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